Chaque mois, nous vous donnons la parole pour raconter vos meilleurs souvenirs de vacances.
Alex et Marina sont partis avec leurs deux enfants pour une petite quinzaine de jours en Italie du Nord avec l’idée de découvrir un maximum de lieux et villes. Ils nous racontent leur séjour à travers leur carnet de voyage.
Nous adorons l’Italie et nous voulions faire partager notre amour pour ce pays à nos filles : pour sa culture, son histoire, sa gastronomie et la dolce vita !
En préparant notre voyage dès le printemps, l' objectif était de visiter par étapes, la célèbre Italie du Nord : Bologne, Rome, Florence, Sienne, Pise et enfin la Ligurie (San Remo) soit un périple de 3 500 kilomètres aller-retour en partant de la région parisienne, tout ceci en voiture pour un road-trip en Italie de rêve :-)
Jour 1 dimanche : 1er août départ de Chamonix
Voici le début de notre voyage à la découverte de l'Italie du Nord. Après un passage d'une journée en Savoie à Chamonix, nous évitant de rouler plus de 6 heures quotidiennes et donc passer toute la journée sur la route, nous prenons la direction du tunnel du Mont-Blanc. Comme à son habitude durant les vacances, nous nous retrouvons dans une longue file de voitures françaises (pour la plupart), souhaitant se rendre côté italien.
Une fois passé le premier tunnel du Mont-Blanc, nous voici enfin en Italie dans la vallée D’Aoste : fini les paysages savoyards, ce n’est plus du tout le même panorama, à seulement quelques dizaines de kilomètres, le climat est nettement plus sec. Les pans de montagne ne sont plus recouverts d’herbe verte comme en France.
Bien que le tunnel du Mont-Blanc soit désormais derrière nous, cela n’en est pas fini du tout avec les tunnels. C’est à savoir quand on décide de visiter l’Italie en voiture. Jusqu’en Toscane ce sont plusieurs dizaines de tunnels de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres de longueur qui s’enchaînent, ce n’est pas la partie la plus agréable du voyage.
Nous découvrons aussi la joie de nous s’acquitter de quelques dizaines d’euros de péage tous les 100- 200 kilomètres. Les autoroutes italiennes ne sont vraiment pas données, loin de là. Pour aller de la région parisienne jusqu’à Rome, il faudra compter près de 200 euros de péage. Le calcul est à faire : prendre l’avion sur un vol type EasyJet ou RyanAir ou faire le trajet en voiture entre l’essence, les péages et l’usure de la voiture sans compter le temps passé sur la route, la différence est assez ténue en réalité.
Valise Cabine Rigide PAMIR
Autre précaution importante à prendre en compte une fois la frontière passée, faites attention à votre jauge d’essence car entre vallée d’Aoste et jusqu'à l’arrivée en Lombardie (alentours de Milan), les stations essence ne sont pas légion, nous nous sommes fait quelques frayeurs.
Une fois les 4 heures 30 de route passées entre Chamonix et Bologne, nous nous décidons à faire une première halte pour la soirée. Nous voulions découvrir cette charmante ville dont nous avions lu quelques commentaires très positifs de voyageurs. A notre tour de nous faire notre propre avis !
Nous avons réservé une chambre d’hôtel au Starhotels Excelsior, très proche de la gare. Une fois les affaires posées, nous partons à la découverte de la ville en accéléré puisque nous n’avons que la soirée. Nous voici à nous promener dans le centre-ville.
En flânant simplement une heure ou deux, on peut mesurer l’histoire et la richesse du patrimoine. Bologne n’est pas la plus connue des villes italiennes, mais elle regorge de lieux de visite : la Piazza Maggiore et le Palazzo dell’Archiginnasio ou encore la Piazza Santo Stefan. Le centre-ville est bourgeois et très orienté gastronomie. Certaines rues comme la Via degli Orefici enchaînent les ristorantes et autres trattorias.
Nous apprécions de tomber par hasard sur un concert de Musique classique de jouant Oprheus de Stravinsky sur la Piazza Maggiore, de l'orchestre national en pleine répétition pour la diffusion le lendemain à la télévision sur la RAI.
Nous faisons une petite halte dans une Trattoria , notre premier restaurant en Italie. Quoi de mieux de commencer par un plat de pâtes. Nous prenons la spécialité de Bologne (surtout, ne leur parlez pas de pâtes bolognaises, cela n'existe pas) mais il faut demander les pastas con ragu (sauce tomate avec des morceaux de bœufs hachés assez finement). Et nous finissons par une glace (Gelato) dans la célèbre chaîne de glaces artisanales VENCHI présente dans de nombreuses grandes villes italiennes. On perd le côté proprement artisanal mais, la qualité reste réellement au rendez-vous.
Nous aurons l’occasion de nous en rendre compte dans les jours suivant la qualité de la restauration italienne n’est plus à démontrer : il faut dire une chose, on est rarement déçus. C’est un réflexe d’utiliser Tripadvisor, mais on pourrait réellement s’en passer en y allant à l’instinct.
Il faut bien le dire : s’arrêter dans cette très belle ville de Bologne est le premier bon plan de ce séjour en Italie. Le dépaysement est déjà au rendez-vous.
Jour 2 : arrivée à Rome, visite de la ville, partie haute (Borgèse, fontaine de Trévi)
Nous reprenons la route tôt le matin pour cette deuxième journée en Italie. Nous avons bien fait de couper en 2 la route pour gagner la ville de Rome : faire le trajet en voiture est assez ambitieux tant le trajet s’avère long et compliqué. On ne se rend pas compte en regardant une carte de l’Italie à quel point ce pays est vallonné. L’enchaînement des virages et tunnels rend la route vraiment épuisante.
Nous pénétrons enfin dans Rome. Depuis ses extérieurs, on ne peut pas dire que la ville brille par son esthétisme comparé au centre historique. Direction le Sud du centre-ville, pour s’installer dans un appartement réservé sur un Airbnb. Visiblement, notre appartement n’est pas le seul transformé en logement Airbnb comme cela se fait beaucoup dans les grandes capitales touristiques européennes. Nous rencontrons d’autres vacanciers français dans le Hall de l’immeuble.
C'est un choix assumé pour nous de se placer au plus proche du centre-ville pour ne pas perdre de temps inutilement dans le métro ou voiture lorsqu'il faut regagner notre logement le soir.
Une fois, toutes les valises déchargées dans l’appartement, nous nous empressons de repartir; pas de temps à perdre pour découvrir les charmes et tous les secrets de la ville de Rome et son centre lassé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Nous bravons la chaleur qui est à son paroxysme aujourd’hui. (un petit 37 degrés :-).)
Nous empruntons la ligne de métro B direction le centre-ville et sa célèbre Piazza di Popolo. Cette place, située en plein centre-ville historique, constitue déjà un haut lieu de visite. Historiquement, il s’agit du point de départ de la via Flaminia, une importante voie romaine qui conduisait vers Rimini et vers le Nord de l’Italie. Au centre de cette place, trône une obélisque aux intrigants hiéroglyphes. Nous prenons ensuite la splendide rampe d’escalier nous amenant au parc municipal de 80 hectares où se niche la villa Borghèse où nous allons chercher un peu d'ombre. Cette partie haute à de faux airs du Bois Boulogne pour ses petits étangs et les promenades en barque avec plus de cachet. La comparaison s'arrête là. Cet endroit est au combien agréable pour se rafraîchir loin des rues pavées ou goudronnées du centre-ville.
Une fois ressorti des jardins, nous re descendons dans le centre-ville direction la fontaine de Trévi, autre lieu hautement iconique de la ville de Rome. Nous y faisons comme tout bon touriste notre succession de clichés et le non moins célèbre lancer de pièce dans la fontaine en faisant un vœu !
Il faut bien dire qu’on ne se lasse pas de contempler cette fontaine majestueuse avec ses innombrables sculptures et son style résolument baroque.
Nous nous extirpons du flow de touristes agglutinés autour de la fontaine de Trévi afin de repartir en métro pour rejoindre notre logement pour finir tranquillement notre journée et nous rafraîchir.
C’était une journée, enfin après midi, assez intense avec tout de même une petite quinzaine de kilomètres effectués. La ville de Rome s'étendant sur quelques kilomètres, c'est à pied que la visite est la plus captivante tant on découvre à chaque coin de rue des merveilles d'architecture, mais en fin de journée, il faut avouer qu'on est affolé de voir le nombre de pas effectués sur sa montre connectée :-) !
Jour 3 : visite de la partie antique de Rome (Colisée, Forum, Mont Palatin)
Troisième jour à Rome, le soleil est toujours aussi présent et très tôt le matin. Autant dire qu’en venant à Rome en août, on s’expose à des chaleurs élevées. Si vous n’aimez pas le soleil et les fortes températures, privilégiez le printemps ou la fin de l’automne pour venir ici ! C'est le meilleur conseil à vous donner.
Direction le Colisée assez proche de notre appartement, nous remontons par le Circus Maximus situé à quelques centaines de mètres. Nous avons réservé la visite (oui, c’est aussi une obligation que d’anticiper en ces temps de COVID, toutes les visites se font uniquement sur réservation et nécessitent le Pass Sanitaire).
L’entrée au Colisée se fait de manière fluide. Nous passons la matinée à parcourir de long en large les travées de ce site si incroyable de l’Antiquité, preuve de l’excellence de la civilisation romaine en son temps. Bien que partiellement détruit et ayant subi beaucoup de dégâts au travers des siècles, le Colisée reste suffisamment préservé pour comprendre toute l’Histoire se cachant derrière ses murs.
Tour à tour, lieu d'une certaine dramaturgie avec ses légendaires jeux du cirque, puis lieu de joutes aquatiques, et même lieu religieux (conversion en chapelle), nous apprenons un peu plus de l’histoire de ce fabuleux site. Difficile d’imaginer que des dizaines de milliers de spectateurs s’agglutinaient là pour assister à la mise à mort d’animaux et régulièrement de gladiateurs ou esclaves. Avec notre œil de citoyen du 21e siècle, cela peut nous paraître insensé.
Après une pause fraîcheur le midi, nous réservons notre après-midi à la visite des spectaculaires ruines du Forum Romain enchaînée par une promenade sur le Mont Palatin, la plus célèbre des collines de Rome où la légende prétend que la louve allaita les 2 fondateurs de Rome Romulus et Rémus. Cette légende un présente partout dans la ville raconte ensuite que Romulus tua son frère avant de fonder ensuite Rome sur la rive du fleuve.
Une fois cette légende en tête et arrivés sur cette colline, il faut bien sûr voir le splendide palais Domus Flavia, le Stade de Domitien ou encore la Maison d'Auguste. Et enfin, il faut bien entendu prendre le temps de contempler les belles vues de Rome depuis ses hauteurs. On peut apercevoir tous les spots historiques de la ville : Basilique Saint-Pierre, Place Saint Pierre, château Saint Ange, le dôme Panthéon etc.
La visite s'achève ici après une bonne journée de visites sous un soleil de plomb ! Pensez à vos bouteilles d'eau ou gourdes avant la promenade le matin, c'est plus qu'utile, vous pourrez ensuite remplir celles-ci dans les fontaines d'eau potable présentes un peu partout dans la ville. C'est très appréciable en Italie.
Jour 4 : visite du Vatican puis du Château Saint Ange
Dernier jour de visite à Rome, aujourd'hui. Nous fixons nos visites au Nord du Tibre dans une zone un peu plus excentrée, mais non moins dénuée d'intérêt : le Vatican ! Qu'on soit athée ou non, le Vatican est à voir absolument ! Une fois là-bas, on ressent le poids de l'Histoire. Tout semble figé. On est marqué par l'immensité des édifices et l'aspect si intact et grandiose. L'intérieur de la Basilique Saint-Pierre est bien sûr le point central de la visite. Nous avons la bonne surprise malgré ces temps de COVID, de ne pas faire la queue pendant une heure ou deux, comme nous le craignions avant de partir le matin.
Avant de repartir, nous contemplons la place Saint-Pierre. On se projette en imaginant une messe célébrée par le pape de la fenêtre devant 200 000 fidèles. Cela donne le vertige !
Après cette matinée de visite, nous nous arrêtons pour nous restaurer, l'occasion avant de repartir de Rome de goûter une des grandes spécialités culinaires d'ici : la saltimbocca alla romana. On n'est pas déçu, cette escalope de veau avec une sauce aromatique à base de vin blanc et tapissée de sauge est juste délicieuse. On a un de nos meilleurs accueils des vacances dans ce petit restaurant proche de la place Saint-Pierre (Adresse : ristorante Venerina, Borgo Pio, 38, 00193 Roma).
L'après-midi, nous finissons par une visite du château Saint Ange non loin du Vatican, un des seuls bâtiments qui a suivi le développement de la ville de Rome pendant environ 2000 ans, en demeurant dans un état convenable.
Les toits du château sont là encore une très belle opportunité de contempler Rome dans les hauteurs et de faire de jolies photos !
Avant de repartir de Rome, il nous manque encore une visite essentielle à montrer aux enfants un lieu emblématique : le Panthéon. Nous arrivons à nous glisser dans la file tout juste avant la fermeture, nous pouvons contempler l'intérieur du lieu avec sa coupole ouverte ahurissante, pour l'époque, encore une preuve du talent d'architectes des romains. C'est la dernière séquence culturelle à Rome.
Enfin, avant de finir la journée, comment ne pas prendre une glace, ce serait une faute, tant la ville compte quelques-uns des meilleurs glaciers du pays ! Nous optons pour Giolitti le plus renommé de Rome près de la place Navone.
Jeudi 5 août : de Rome à Florence, avec escale à Sienne
Ce jeudi, notre réservation arrive à son terme. Nous reprenons la route direction Florence et la magnifique région de la Toscane. Nous faisons un court passage, qui nous tenait à cœur dans la ville de Sienne pour découvrir les charmes de cette petite ville de Province italienne, qui regorge de charmes au-delà de célèbre place Piazza Del Campo ,située dans le centre historique et cadre de courses annuelles de chevaux, le Palio. Cette compétition, qui se tient chaque année, oppose des cavaliers représentant chacun un des 17 quartiers de la ville. Cette compétition non officielle mais ancrée dans les mœurs de la population locale est très périlleuse. Des chevaux au galop font le tour de la place à vive allure.
Sienne regorge d’autres merveilles architecturales comme la cathédrale Saint-François ou le Duomo di Siena avec son design typique de la Toscane construit en marbre polychrome (blanc, vert serpentine et rouge).
Mais au gré des promenades dans les petites ruelles on y trouve aussi de très belles surprises comme cet ancien lavoir situé en contre bas de la cathédrale Saint François. Il permet de s’asseoir à l’ombre et de se ressourcer au calme un peu loin de la foule des visiteurs venant chaque jour se déverser dans le centre-ville de Sienne comme un moine bouddhiste croisé là par hasard.
Pour se restaurer à toute heure de la journée, on trouve facilement des petits restaurants. Nous faisons halte dans l’un d’entre eux dans la via di Città, le Bar Osteria Il Bargello. Ici, on retrouve les repas traditionnels italiens : bruschettas, pastas al Ragu et des spécialités plus locales à base de viandes. Nous nous laissons tenter par un peposo Dell'impruneta. Concrètement, il s’agit d’un ragoût de viande de bœuf avec une sauce poivre –vin rouge (chianti en général). Au final, c’est un plat assez similaire d’un bœuf bourguignon.
Pour se re booster pour la fin de journée, vous pourrez vous faire une petite pause pour apprécier un autre art de vivre local, un caffé. Nous le prenons chez un petit torréfacteur. Nous y dégustons un arabica torréfié maison, et même une délicieuse crème de café glacée. Cette bonne adresse à Sienne est Via di Citta' 13, 53100 (Torrefazione Fiorella). Pour s’imprégner de l’Italie, c’est également un incontournable. Bon, clairement on change de niveau, en tant que français, on se sent un peu dans la division amateur en buvant ses capsules Expresso de sa machine dernier cri Virtuo Nespresso. L'expresso ou Ristretto, c'est un expresso vraiment très réduit par rapport à ce qu'on connaît en France. Personnes sensibles de l'estomac s'abstenir ! L'italien puriste vous regardera peut-être d'un drôle d'œil, mais optez pour l'Americano qui ressemblerait le plus à notre café allongé. C'est vraiment beaucoup plus dilué mais plus supportable notamment au petit-déjeuner.
Nous reprenons la route après quelques heures de visite, direction Florence à une petite heure de là. Si vous décidez d'aller en Toscane, c'est un bon plan de savoir que Sienne se fait assez bien dans la journée, en ayant son "camp de base" à Florence.
Vendredi 6 août : 2e jour à Florence
Pour notre première journée complète à Florence, nous avons décidé de commencer par une visite d’un des fleurons du patrimoine florentin : la basilique Santa Croce. Cette basilique est moins connue que le célèbre Duomo, car son style est nettement plus dépouillé que les constructions toscanes habituelles.
L'église Santa Croce est située sur la place du même nom que vous pouvez rejoindre depuis le Duomo (cathédrale) en empruntant la via del Proconsolo jusqu'à la piazza di San Firenze. A l'extrémité de la piazza, tournez à gauche borgo de' Greci jusqu'à atteindre la piazza di Santa Croce.
Vieille de plus de 800 ans, il s’agit de la plus grande église franciscaine au monde. Elle a un style moins ostentatoire. En revanche, elle abrite des trésors en son entre. C’est au final un véritable Panthéon des personnalités des Arts et des Sciences de la Ville Florence. Vous pourrez ainsi y voir le cénotaphe de Dante et les tombeaux de Michel Ange, Machiavel, Rossini, Galilée. Rien que cela !
À cette église, est adossé un cloître très intéressant à visiter.
Après cette visite très instructive, nous tombons par hasard dans une ruelle où nous remarquons une file interminable devant une sandwicherie. Après une consultation rapide sur Tripadvisor, nous comprenons que nous avons à faire une « pépite » pour manger sur "le pouce » : All’Antico Vinaio. Pour preuve, ce spot de restauration est victime de son succès, 3 boutiques de la rue sont désormais « colonisées », une personne se chargeant de la répartition.
Si vous passez par là, Vous craquerez à n’en pas douter comme nous pour le "Summer" ou bien encore le "Numéro 5". On ne propose ici que des sandwichs à base de Foccacia. Les compositions sont relativement simples mais tellement savoureuses faites à partir de charcuteries maison jambons blancs, pochetta (sorte de rôti de porc froid ultra savoureux), des crèmes de truffes (tartufio !) ou des crèmes de pomme de terre.
La suite de l’après-midi, nous continuons notre découverte de la ville en arpentant les différentes ruelles de la ville, un passage par el Duomo et bien entendu sur le Ponte Vecchio avec les immanquables photos qui lui sont associées. Et oui comment ne pas parler de ce pont si emblématique de la ville de Florence, et même de l’Italie sûrement dans le top 5 des monuments et ouvrages de l’Histoire à voir absolument en Italie. Ce pont malgré son aspect assez simple est atypique et riche d’une histoire longue de 8 siècles c’est ce qui est intéressant en soi. Construit initialement en bois au Moyen Age, il est détruit aux alentours de 1300, suite à une crue importante dans la ville. Il est rapidement reconstruit, cette fois-ci en pierre, pour lui garantir une pérennité dans le temps.
La fin de journée permet de s’offrir une petite récompense après quelques kilomètres de marche, direction la boutique du meilleur glacier de la ville La Strega Nocciola pour « un gelato » : dans cette boutique quelques saveurs assez exquises à conseiller : le chocolat maya (poivre-chili-chocolat) ou encore Dolce Di fiori (goût crème) … un pur délice. De manière générale, toutes les saveurs sont là quel que soit le parfum choisi.
Après encore quelques ruelles parcourues, nous nous décidons à dîner sur la Piazza della Repubblica, une des places très vivantes de la ville : attirés par la présence d’un musicien non loin de là, animant encore un peu plus cette place déjà très vivante. L’occasion dans cette trattoria de déguster une nouvelle spécialité italienne que nous n’avions pas encore eu le temps d’apprécier : les gnocchis. Cette spécialité du Nord de l’Italie est emblématique même si moins connue que les pastas ou pizzas.
Une nouvelle journée s’achève dans cette sublime ville de Florence.
Samedi 7 août : 3e jour se rafraîchir à Florence
Pour ce troisième jour, nous ralentissons la cadence des visites, les 2 premières journées nous ayant permis de découvrir les principaux spots de visite et d’arpenter de nombreuses rues de la ville. Nous décidons d’aller cette fois-ci dans un lieu de verdure plus propice à la flânerie.
Après une matinée au calme autour de la piscine de l'hôtel, nous prenons le chemin du jardin de BOBOLI adjacent au non moins célèbre Palais Pitti dans la partie Nord de Florence. Cet immense jardin surplombe une partie de la ville.
Ces 45 hectares sont un lieu parfait pour contempler la beauté de Florence depuis ses hauteurs et apercevoir les collines environnantes typiques de la Toscane.
C’est un imposé lorsqu’on vient à Florence. En cette période d’été, un petit conseil ne pas oublier l’anti moustique. C’est un euphémisme de dire que les moustiques sont présents à quelque endroit où vous soyez en Toscane. Ils peuvent vite vous gâcher la vie.
Dimanche 8 août : 4e jour, contempler la beauté de Florence, depuis les hauteurs de la ville
Dernier jour de visite à Florence, nous avons déjà bien profité de cette ville magique.
En ce bel après midi, comme tous les jours depuis notre arrivée en Italie, nous décidons de prendre de la hauteur. Nous partons admirer un panorama très prisé des touristes pour les jolis clichés, au niveau de la Piazzale Michelangelo, avec une vue plongeante sur toute la ville de Florence. La place en elle-même est assez laide dommage... Elle a été goudronnée et sert de grand parking pour les visiteurs en voiture et les bus de touristes.
Pour être plus au calme, il y a une astuce qui consiste à s'arrêter plutôt au Palazzo deo Vescovi par la ville à quelques centaines de mètres de la Piazzale Michelangelo, cela montre très fortement, sur un petit kilomètre lorsqu'on arrive par le centre de Florence… Mais cela vaut le coup. On se situe vraiment en surplomb de la ville. Ce point de vue est très prisé des visiteurs, mais pas que. Nous tombons sur un jeune couple de mariés qui posent devant une fiat 500,... Très joli cliché, ces mariés ont bon goût !
La fin de journée approchant, nous regagnons le centre-ville ce qui se fait très vite de Piazzale Michelangelo grâce aux innombrables escaliers qui ramènent au niveau 0, dira-t-on. On peut se poser encore quelques instants à un bar lounge éphémère installé le long des berges de l'Arno qui se convertit en bar-Club à ciel ouvert, la nuit tombante.
Lundi 9 août : changement de région, transition de la Toscane à la Ligurie Imperia
Voilà la visite de la Toscane s'achève aujourd'hui. Nous rendons notre chambre d'hôtel. Nous allons désormais nous rapprocher de la France pour réduire la distance nous ramenant chez nous. Direction une région beaucoup moins connue de l'Italie : la Ligurie Imperia. Cette région est frontalière de notre région PACA. Aujourd'hui, nous attendent 4h 30 de route entrecoupées de 2 belles visites.
Premier imposé s'arrêter à Pise (qui fait partie de la Toscane, on l'oublie parfois). Cette ville est irriguée par un flux continu de touristes. On ne manque pas de faire la traditionnelle photo du trompe l’œil (main poussant la tour au premier plan). On peut aussi admirer sur la Piazza dei Miracoli, l’église toujours au style toscan : marbres polychromes emblématiques. Quelques heures tout au plus suffisent pour ce passage par Pise. Cette ville n'a pas la richesse de patrimoine de Sienne de taille, assez comparable.
Nous reprenons rapidement la route direction les abords de Gênes, sur la côte Méditerranée. Cette fois, nous nous posons en bord de mer, dans la belle ville de Rapallo. L’idée première est de visiter le village de Portofino dont nous avons beaucoup entendu parler avant de venir.
Certes, Portofino ne fait pas partie des 5 villages très célèbres des 5 Terres que nous ne pouvons pas visiter faute de temps, mais il y ressemble beaucoup particulièrement à Vernazza, l'un d'entre eux. Peu de gens le savent, mais ce village a fortement inspiré les décors de l’un des tous derniers dessins animés de Pixar : Luca. Ce dessin animé a beaucoup plu à nos enfants, il raconte l’histoire d’un petit garçon vivant dans un village italien, amoureux des Vespas. Une très grosse partie de l’intrigue se déroule dans ce village imaginaire, mais dont on retrouve en grande partie l'architecture.
Le bon plan est de venir en bateau via une des nombreuses navettes au départ du port de Rapallo ou Santa Margharita, villes situées à proximité. Au-delà du côté extrêmement agréable, le trajet est nettement plus rapide pour atteindre ce village (un quart d’heure contre une heure via la route en raison des routes escarpées à franchir). De plus, on bénéficie à plein de l’effet visuel du village en arrivant par la mer.
Jusqu’ici, c’est notre plus belle visite tant l'esthétisme de ce village semble irréel (mer turquoise, harmonie des couleurs des maisons, verdure, ciel bleu parfait). Conséquence de ce panorama d’exception, ce village est très prisé des gens fortunés. On trouve dans le petit port quelques yachts amarrés et de nombreuses boutiques de luxe tout autour.
Nous nous arrêtons dans un bar pour nous rafraîchir. Disons-le, ce n’est pas le meilleur plan de vouloir boire un verre au port... Vous y trouverez les prix corsés ! Pour un simple verre de sirop à l’eau ou un coca, comptez 5 euros et on ne parle pas des cocktails à 14 euros !!
Si vous avez l'occasion d'y passer, foncez en tout cas.
Après une visite de 2 heures dans ce petit village de Portofino, nous repartons car 2h 30 de route nous attendent encore pour rejoindre notre réservation.
En route donc vers la région de la Ligurie – Imperia, beaucoup moins connue que la Toscane pour nous français, mais très intrigante à bien des égards. Nous reprenons la route en fin de journée, une fois le ravitaillement effectué.
Cette partie du trajet est agréable. Au coucher du soleil, nous longeons la méditerranée pendant de longs kilomètres aux alentours de Gênes. Les ponts et tunnels s’enchaînent, ces paysages sont atypiques et magnifiques. Un petit moment particulier nous attend. Nous passons par le triste pont suspendu de Gênes, qui avait cédé en 2018 et reconstruit depuis. On ressent une petite gêne en passant en ce lieu. On arrive enfin à proximité de la frontière française à Vintimille. On s'en éloigne rapidement, direction la partie plus montagneuse, pas question de rentrer si tôt en France !
La journée se termine enfin. Nous découvrirons demain à la lumière du jour, le décor dans lequel nous allons vivre lors des prochains jours.
Mardi 10 août – de beaux village à flanc de montagne - Dolceacqua
Aujourd'hui, place aux montagnes et à la verdure. Se poser dans une partie reculée de l'Italie n'est pas désagréable après une semaine en milieu très urbain. Nous sommes en manque de végétation.
La partie proche de la frontière française est très différente des parties urbaines des grandes villes italiennes comme Florence ou Rome. Il n'y a aucune grande ville par ici, cela se ressent. Le temps paraît quasi suspendu : les gens sont loin des préoccupations du monde moderne, dirait-on. Cela se perçoit quand on traverse ces petits villages le long de la montagne.
L’occasion pour nous de reposer un peu auprès de la piscine puis de faire une visite d'un village voisin à flanc de montagne Dolceacqua. Ce petit village nous avait interpellé hier, lors de notre arrivée à la nuit tombante, avec son château dominant le village et son petit pont enjambant la rivière la Nervia. On avait raison de s'y intéresser.
Deux ou trois petits passages ou escaliers vous conduisent dans un dédale semi-souterrain de petites ruelles au charme fou. C'est vraiment très beau et atypique. Une belle visite à faire. Cette visite sera le seul point notable de la journée.
Mercredi 11 – repos bien mérité à Rochetta Nervina
En ce deuxième jour en Ligurie, nous restons bien sagement dans nos appartements et autour de la piscine. Le seul point notable de la journée pourrait se résumer à faire un restaurant, la Trote. Notre plaisir du jour est de retrouver une carte de restaurant avec un choix plus proche de standard français des viandes grillées, des plats avec accompagnement pommes de terre, aliment que nous n'avons pas eu dans nos assiettes pendant 8-10 jours. On mesure la différence d'alimentation. Les Italiens sont vraiment tournés sur une alimentation plus traditionnelle et proche de leur culture à base des pastas et pizzas. Ce n'est pas une légende. On se rend compte que le burger et la street food sont nettement moins développés que chez nous de même que les enseignes de restauration de cuisine du monde. Il est sans doute très peu aisé de trouver un restauration de cuisine marocaine à Rome, libanais ou que sais-je. Les restaurants sont surtout sur des standards de cuisine italienne.
L'occasion aussi dans ce restaurant de déguster une excellente bouteille de vin rouge (Barbaresco Basarin Riserva 2016). Nous n'en avons pas parlé, mais cela mérite quelques lignes tout de même dans ce carnet de bord. Le nord de l'Italie dispose de nombreuses zones viticoles avec leurs particularités. Le vin le plus connu pour nous français est sans aucun doute le Chianti (avec son liseré apposé au col de la bouteille comportant un Gallo Nero - coq noir) mais on trouve aussi d'autres cépages très intéressants et très nobles sans doute plus qualitatifs, je pense ici au Valpolicella de la région de la Vénétie (le Ripasso en classico), le Barolo ou le Barbaresco en région du Piémont avec une préférence pour ce dernier . Pour les amateurs de bulle, il y a tout ce qu'il faut dont le fameux Prosecco servant à l'élaboration du célèbre cocktail originaire de la Vénétie, le Spritz. On pourrait comparer le Prosecco à notre Crémant, si on le compare à nos vins.
Jeudi 12 – journée randonnée dans les piscines naturelles du Canyon du Barbaira à Rochetta
Aujourd'hui, nous avons décidé de partir en promenade dans les montagnes environnantes. Nous disposons d'un cadre idéal qui nous a séduits au moment de réserver nos vacances et décidé à poser nos valises ici. Nous avons beaucoup entendu parlé des cascades proches de notre hôtel et du Canyon du Barbaira. Ce canyon offre de belles vasques transparentes abritant de nombreux jeux aquatiques. En raison de d'une altitude basse (200 mètres), l'eau y est chaude.
Des habitants du village de Rochetta , nous indiquent l'endroit idéal où se baigner dans ces cascades lorsqu'on est avec des enfants. Après une marche de 3-4 kilomètres à travers des petits chemins escarpés et en franchissant branchages et rochers, nous arrivons sur un spot où de nombreux vacanciers (dont beaucoup de Français) se prélassent et se baignent. C'est un coin pour faire de très jolies photos assis sur un rocher avec l'eau qui coule de la cascade.
Après quelques heures de baignade, nous rentrons au village directement par la rivière en enchaînant les petits rochers, les baignades dans les petites retenues d'eau. Les enfants se régalent dans ces passages, c'est très ludique et globalement peu dangereux si on fait un minimum attention.
Vendredi 13 août : fin du voyage, retour par le sud de la France
Les vacances touchent à leur fin. Nous re descendons des montagnes pour rattraper la ville de Menton, finalement très proche (trentaine de minutes). Il est temps de repartir et de revenir à notre vie normale. Ce petit roadtrip dans le nord de l’Italie fut vraiment très enrichissant et ressourçant. Il nous a permis de découvrir des régions très variées de voir plusieurs modes de vie : les urbains, les vacanciers italiens aisés, les habitants plus ruraux vivant dans une Italie plus éloignée des standards européens (sans aucune critique).
Nous recommandons donc vivement toutes les destinations citées. Elles resteront dans nos mémoires et dans celles de nos enfants, nous espérons durant de nombreuses années. La prochaine fois, nous visiterons certainement Cinque Terre, le lac de Côme et le lac de Garde !
Nous espérons que notre témoignage pourra vous donner à vous aussi envie d'y aller.
Ciao Italia.
Alex & Marina